Les voyages d'ArJuPiLeDa: 2024 12 - Weekend sur la ligne des hirondelles ...

Un voyage qui commence sur sncf-connect

Je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler de la ligne des Hirondelles avant décembre 2023, en tombant sur la page 74 du livre Voyager en train en France. D’après Gwénaëlle et Victor, les « hirondelles » étaient le surnom donné aux ouvriers qui construisaient les viaducs. Et c’est vrai que cette ligne offre de très beaux ouvrages d’art : même sous la pluie, j’ai pu les observer, surtout à l’approche de Morez.

Cette fois, je pars seul, avec sac, mon livre, mes billets réservés sur SNCF Connect … et l’envie de voir cette fameuse ligne dont on m’a tant parlé.

Vendredi soir : Cap sur Dole

Départ en TGV Lyria à 17h55, direction Dole. Deux heures plus tard, à 19h55, je descends du train.

Il fait nuit noire. Depuis la vitre du TGV, j’ai juste le temps d’apercevoir des toits, des façades anciennes, des rues étroites. Je sens que je suis dans une « vieille ville » au riche passé… que je découvrirai le lendemain, à la lumière du jour.

Je rejoins mon hébergement en gardant en tête ces premières impressions fugitives. Le week-end commence tout en douceur.

Pratique

Billets et recherches d’itinéraires :

TGV Lyria Paris – Dole réservable sur SNCF Connect (ou l’appli SNCF Connect pour horaires, billets et infos trafic).1 (#)
Informations sur les liaisons TGV Lyria (Paris – Lausanne, etc.).2 (#)

Paris – Dole :

Dole est très bien desservie depuis Paris Gare de Lyon : plusieurs TGV Lyria et TGV INOUI s’y arrêtent.
Environ 2 h de trajet.
En s’y prenant plus d’un mois à l’avance, on peut trouver des billets autour de 25 € en 2ᵉ classe et 29 € en 1ʳᵉ (hors cartes de réduction, à vérifier selon la période).

Dole :

Infos séjour, visites, hébergements : Office de Tourisme de Dole.3 (#)

Samedi matin

Réveil matinal. J’ouvre les volets : premier soleil sur Dole. J’en profite pour me balader dans la ville encore calme.

Pour moi, Dole, c’était surtout le nom associé à une ancienne ministre de l’Écologie dans le gouvernement Jospin… Je découvre que c’est aussi la ville natale de Louis Pasteur. Son père était tanneur, et soudain tout s’éclaire : le Doubs, l’eau, les tanneries.

La ville a beaucoup de charme, traversée par le Doubs, avec un riche patrimoine. C’est jour de marché : étals, odeurs, conversations. J’avance au fil des rues, sans programme très précis.

Un petit canal longe le Doubs. Il abrite les anciennes tanneries… et le musée Pasteur. Un circuit balisé traverse la ville, facilement repérable grâce à un petit triangle au sol : il suffit de le suivre pour se laisser guider.

Mon train pour Morez est prévu à 10h14. Il n’y a pas beaucoup de trains sur cette ligne en cette saison. Je ne sais pas si c’est mieux en plein hiver, pour la saison de ski, ou l’été. Je sais juste qu’il existe quelques alternatives en bus, mais j’ai envie de suivre la ligne des Hirondelles du début à la fin.

En arrivant à la gare, le panneau affiche 20 minutes de retard pour un problème technique… puis 25, puis 45 minutes. Vers 11h, nous partons finalement, sous une pluie battante.

Il pleut, le plafond est bas… mais la campagne est magnifique. Les arbres, les prés, les villages se succèdent derrière une vitre couverte de gouttes.

Avec 45 minutes de retard sur une ligne à voie unique, la circulation se complique. Arrivés à Andelot, le conducteur nous annonce 20 minutes d’attente pour laisser passer le train venant de Saint-Claude.

Vingt minutes d’arrêt… heureusement, j’ai emporté de la lecture ;-)

L’arrivée sur Morez est somptueuse. Quand on descend vers la ville depuis Dole / Morbier, du haut de la montagne, on se demande vraiment comment la voie ferrée a pu être tracée plusieurs centaines de mètres plus bas. Viaducs, tunnels, virages serrés, presque des « 360° » dans la montagne : la ligne se faufile dans le relief.

La petite gare de Morez a un charme un peu hors du temps. Le conducteur fait demi-tour pour repartir vers Saint-Claude.

En haut, on aperçoit l’ouvrage qui permet au train de venir de Morbier. En bas, le viaduc en direction de Saint-Claude. Je me promets de revenir avec mon vélo, par beau temps, pour admirer ces ouvrages de plus près.

Mais pour l’instant, il pleut toujours, et j’ai prévu de rejoindre Les Rousses à pied. Est-ce une bonne idée ? Je me pose la question… mais je pars.

Le chemin commence par monter fort. Très vite, je me retrouve sur un sentier trempé : c’est presque un ruisseau. Pour couronner le tout, il se met à tomber de la neige fondue. Ambiance.

Pause bienvenue dans le village des Rousses : un café pour me réchauffer, quelques courses pour le soir, et je repars.

Vers 15h30, une fine couche de neige couvre les montagnes, mais la route est dégagée quand j’arrive à proximité de La Cure.

À 16h30, tout est blanc. Et à 20h30, les véhicules de secours sont à l’œuvre pour dégager les voitures parties dans le fossé. La montagne en hiver rappelle vite qui commande.

Pratique – Samedi

Ligne des Hirondelles (Dole – Morez – Saint-Claude) :

Ligne touristique emblématique du Jura, avec tunnels et viaducs spectaculaires.4 (#)
Desservie par les TER Bourgogne–Franche-Comté : horaires, tarifs et conditions de circulation à vérifier sur le site TER.5 (#)
Le trajet Dole – Morez prend environ 2 h, avec peu de trains par jour en basse saison (par exemple 6h15 et 10h14 pour certains horaires).
Le tarif standard évoqué : 23 € (tarif fixe, sans besoin de réserver 3 mois avant, à vérifier selon l’année).

Infos transport :

Réservation / consultation des horaires TER : via SNCF Connect et le site TER Bourgogne–Franche-Comté.1 (#)5 (#)

Dole :

Plus d’infos sur la ville, le musée Pasteur, les circuits de visite : Office de Tourisme de Dole.3 (#)

Les Rousses & La Cure :

Renseignements sur les itinéraires de randonnée, l’enneigement, les transports locaux : Office de Tourisme de la Station des Rousses.6 (#)

Histoire et infos touristiques sur la ligne :

Présentation de la ligne des Hirondelles, de ses viaducs et de ses paysages sur le site de Jura Tourisme.4 (#)

Dimanche

Dimanche matin. J’ouvre les rideaux : tout est blanc. Et il neige encore.

Je dois rejoindre la gare de La Cure, côté suisse, à 10–15 minutes à pied. Les déneigeuses sont déjà au travail. J’avance dans cette ambiance feutrée.

J’ai bien sûr oublié mon passeport, et ma carte d’identité est périmée… mais la gare se trouve entre les deux checkpoints. Je peux donc accéder au train sans problème particulier.

Le train panoramique La Cure - Saint Cergue - Nyon est cadencé : un train par heure. Un dimanche matin, l’ambiance est très calme.

Un employé déneige le quai avec une machine. Mais à l’approche de Nyon, le train se transforme en transport urbain : beaucoup plus de voyageurs montent et descendent.

Pendant une bonne trentaine de minutes, le train avance dans la neige. Les paysages sont magnifiques. Je suis littéralement hypnotisé par ce mélange de blanc, de forêt et de silence, juste ponctué par le bruit régulier du train.

Puis le train descend. Les couleurs changent, la neige diminue, et le lac Léman apparaît au loin, comme une bande gris-bleu qui se détache à l’horizon.

Après environ une heure de trajet, j’arrive à Nyon (9h43 – 10h40). Je pars visiter la ville, posée en hauteur au-dessus du lac.

Vers midi, je reprends le train, cette fois de Nyon à Lausanne, dans un train régional qui dessert plusieurs gares. Le ciel est gris mais le temps se maintient. La vue sur le lac et les coteaux est toujours là, en toile de fond.

La gare de Lausanne est plus grande… et certains accès sont fermés. En sortant, je comprends vite que les supporters du FC Zurich, tout de noir vêtus, n’y sont pas pour rien.

Je commence par arpenter la ville haute. Lausanne est une ville à étages : ça monte, ça descend, ça traverse des passerelles, des viaducs, des ascenseurs urbains. On comprend vite que se repérer ici nécessite de lever les yeux… et parfois de prendre un peu de souffle.

Ensuite, je descends tranquillement vers les bords du lac. J’avance sans me presser, en profitant des points de vue.

Je ne me lasse pas des sommets enneigés en face : de l’autre côté, c’est la France, avec notamment Évian-les-Bains.

Je ne suis pas un vrai trainspotter… mais j’ajoute quand même quelques trains suisses à ma collection de photos.

Mon TGV Lyria arrive pour le retour. L’aménagement de cette voiture de 2ᵉ classe est un peu vieillot. « Attention à la fermeture des portes… » Départ à 16h19.

Le soleil est couchant, mais la première partie du trajet, entre Lausanne et la frontière suisse, permet encore d’apercevoir le lac au loin, avec de très beaux éclairages. On retrouve assez vite la neige… puis, peu à peu, le noir de la nuit.

Arrivée à Paris à 20h00, avec quelques minutes d’avance sur l’horaire.

Un week-end dense, entre ligne mythique, paysages d’hiver, villes lacustres et ponctualité (relative) des trains. Et une certitude : je reviendrai sur la ligne des Hirondelles, un jour de grand ciel bleu, sans oublier mon vélo.

Pratique – Dimanche

Train La Cure – Saint-Cergue – Nyon (NStCM) :

Ligne R55 exploitée par la NStCM, cadence d’un train par heure (à titre indicatif).7 (#)
Premier et dernier départs variables selon la saison (par exemple 6h43 – 21h43 pour certains horaires d’hiver, à vérifier).
Billets et horaires : consulter le site de la compagnie ou les applications de transport locales.7 (#)

Nyon :

Infos sur les visites, promenades au bord du lac, événements : Nyon Région Tourisme.8 (#)

Nyon – Lausanne :

Environ 30 minutes de trajet, avec de nombreux trains (au moins un train régional toutes les 30 minutes, plus des trains longue distance qui marquent l’arrêt à Nyon).
Tarif indicatif mentionné : 19,20 CHF (environ 20 €, à vérifier selon les dates et le change).
Horaires et réservations via les chemins de fer suisses (CFF) ou les applis de mobilité suisses.

Lausanne :

Informations sur la ville, plans, visites guidées : Lausanne Tourisme (office près de la gare et autres points d’accueil).9 (#)

Lausanne – Paris :

TGV Lyria Lausanne – Paris Gare de Lyon : environ 3h40 de trajet.2 (#)
En s’y prenant plus d’un mois à l’avance, on peut trouver des billets à partir d’environ 29 € en 2ᵉ classe et 49 € en 1ʳᵉ (hors réductions, à vérifier selon la période).

Global transport :